"Vous n’avez pas investi dans une coquille vide": en marge de l'inauguration", le maire de Fayence présente les atouts de la maison de santé aux financeurs

Ce projet est issu des besoins constatés dans le diagnostic territorial, lequel a mis en évidence une dégradation de la démographie médicale et qui, d’après l’Agence régionale de santé (ARS), classe Fayence en zone d’intervention prioritaire. Dix-sept mois de travaux ont été nécessaires pour la réalisation de la maison de santé de Fayence répondant à cette problématique et l’inauguration de celle-ci s’est déroulée le week-end dernier.

Le maire, Bernard Henry, après les remerciements d’usage, a rappelé les enjeux de ce projet abouti: "Pari gagné! Notre service de santé est confronté à de profonds bouleversements face à la désertification médicale et en construisant cette maison de santé, la commune affirme son engagement dans une démarche qui vise à accompagner les transformations vers des modes d’exercices plus efficients, favorisant ainsi le travail en équipe pluridisciplinaire afin de présenter une offre de soins garantissant l’accès à une prise en charge de qualité".

Un projet à deux millions d’euros fortement subventionné

Et l’édile de détailler que "dès le début et en partenariat avec le groupement des acteurs et professionnels de santé, présidé par Patrick Rouverand, les praticiens que sont les docteurs Étienne, Abad, Verdier et Phélise ont été associés au dossier dans son ensemble et plus particulièrement au projet médical validé par l’ARS. Aujourd’hui à l’ouverture nous comptons cinq médecins généralistes, deux infirmières, un réflexologue plantaire, une psychomotricienne, une kinésiologue et trois kinésithérapeutes qui bénéficient d’un bassin de balnéothérapie".

Se tournant vers les élus et officiels présents, dont le préfet Simon Babre, le maire a tenu à leur assurer "vous n’avez pas investi dans une coquille vide" en rappelant les aides à ce projet à plus de deux millions d’euros financé à 44,36% (910.000 euros) par l’UE au travers du Fonds européen de développement régional (Feder), à 4,88% (100.000 euros) par l’État via l’ARS, à 14,63% (300.000 euros) par la Région et autant par le Département et à 21,50% (440.000 euros) en auto-financement par la commune.

Le Préfet Simon Babre a estimé qu’il est "assez exceptionnel d’avoir un projet de ce niveau" et rappelé que "le soutien de l’État est total pour cette santé de proximité qui est en danger aujourd’hui, même si le Var n’est pas le plus mal loti".

La sénatrice Françoise Dumont a adressé ses "félicitations aux élus pour la mission qu’ils mènent et partout il y a des réalisations qui se font malgré le travail compliqué des maires pour proposer à leurs administrés les mêmes services que dans les grandes communes".

François De Canson, vice-président du Conseil régional a pour sa part souligné: "Ici à Fayence, nous posons un acte républicain qui soigne, qui rassure et qui dit 'vous n’êtes pas seuls'. C’est un pacte d’équilibre entre les Frances car ce n’est pas Paris, Marseille ou Toulon qui soignent et les autres qui attendent. L’accès aux soins n’est pas un confort mais un droit".

Grégory Allione, député Européen juge que "ce beau projet est la preuve que l’action publique peut être utile, lisible, efficace et que l’Europe n’est pas distante, mais proche de vos besoins et de vos idées".

Enfin, Marine Arenas a rappelé que "le Département est là pour se battre au côté des élus locaux face à la pénurie de professionnels de santé et notamment les généralistes".